Bonjour, est-ce que tu peux te présenter ?
Moi n’est Kepa Belain. Je suis originaire du Pays basque, de Biarritz/Anglet pour être plus précis, et donc je suis en troisième année d’école de design.
Est-ce que tu as toujours souhaité faire du design ?
Au début, je voulais être ingénieur en recherche et développement dans le matériel de sport, et quand j’ai commencé les études d’ingénieur, je me suis rendu compte que ce n’est pas du tout ça, en fait, que je voulais, et qu’il me fallait plus de couleurs, plus de fun.
J’ai hésité longtemps entre graphisme et produit. Finalement, je suis allé en produit parce que j’estimais que c’était le truc qui m’ouvrirait le plus de portes. Je ne pensais pas que j’allais faire autant de progrès en termes de dessin et tout. Au début, forcément, le métier de designer, on ne sait pas trop ce que c’est. On avance petit à petit.
En fait, on se rend compte que oui, il y a plein de trucs. C’est nous qui devons y penser. Et du coup, c’est hyper intéressant parce que moi, à la base, je pensais que c’était juste un côté esthétique. Et en fait, on se rend compte que non, il y a beaucoup plus d’enjeux derrière et beaucoup plus de manière de penser, de réfléchir le produit pour améliorer le quotidien ou les choses en général.
Initialement tu voulais concevoir du matériel sportif, aujourd’hui quel est ton projet professionnel ?
Je sais que bosser que dans un matos de sport, c’est plus trop ce qui m’intéresse. En fait, ce que j’aime bien à l’école, c’est qu’on fait plein de trucs. Moi, j’aime bien justement le fait de pouvoir faire plein de trucs, tester plein de choses. Je sais que plus tard, j’aimerais être directeur artistique, donc bosser pour une marque et gérer le projet de manière globale.
Donc pas faire juste la tâche à laquelle je suis assigné, mais vraiment de gérer le projet dans son ensemble, d’avoir une vision globale du projet et ensuite, avec une équipe justement, gérer, voilà plusieurs facettes du projet.
Pourquoi l’ESDL ? Et qu’est-ce que tu penses de l’école ?
Je ne connaissais pas trop les écoles de design, je ne connaissais rien du tout. J’étais pas du tout artistique. Vraiment, j’étais très scientifique et voilà, donc je n’y connaissais rien.
L’ESDL, c’était à Mont de Marsan, pas très loin de chez moi, du coup, j’ai postulé. À la base, j’avais postulé parce qu’ils proposaient le cursus DCI. Moi, j’avais postulé là parce que j’avais un peu peur d’arrêter justement les sciences et je m’étais dit que c’était un peu le bon compromis.
Finalement, mon année, la filière n’a pas ouvert et j’ai envie de dire heureusement, parce que du coup, je me suis lancé dans le design pur. Moi, je trouve que les projets, ce qu’on apprend, c’est en tout cas pour moi, c’est exactement ce que j’ai envie d’apprendre dans le design. Il y a d’autres écoles où c’est des recherches beaucoup plus artistiques, un peu plus réfléchies au niveau de la philosophie et tout.
Nous, je trouve qu’il y a un aspect technique qui est cool et qui ne nous empêche pas de développer par la suite ce côté un peu plus réfléchi. Voilà, on va d’abord voir la technique, comment est ce qu’on fait du design et ça, je trouve ça intéressant. Après, en termes d’école, elle est super. C’est comme une petite maison.
Et même si c’est une petite école, moi, elle m’a apporté plein de choses. Voilà, on est une petite école de Mont de Marsan, une petite ville en France, et moi je fais mon stage de fin de troisième année. Je pars au Japon, dans l’une des plus grandes entreprises textiles du Japon. Un des professeurs m’a aidé justement à envoyer des mails à tout ça. Donc c’est pas parce que c’est une petite école qu’on ne peut pas faire de grandes choses.