LE DESIGN EST UNE SOLUTION POUR RÉPONDRE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Nous sommes particulièrement sensibles dans les Landes aux différents changements, dont le changement climatique. Nous avons vu cet été les magnifiques forêts limitrophes à notre massif brûler comme jamais ! 30 ans au moins seront nécessaires pour les retrouver.

Depuis 2008 et la trop fameuse crise financière, les crises s’enchaînent de toute nature. Financières, climatiques, géopolitiques, sanitaires etc … C’est pourquoi nous préférons parler de changement de monde plutôt que de crise. Et notre vocation d’Éducation, en tant que Directeur d’une École de design, nous oblige à considérer ces évolutions de manière disruptive. Le monde ne sera pas meilleur demain en utilisant les vieilles recettes du passé.

A chaque crise, les dirigeants formulent des résolutions dont on voit souvent qu’elles restent à l’état d’intention.

Tant qu’on parle de crise, on cherche des solutions à court terme. Et dès la crise passée, on revient aux bonnes vieilles habitudes.

C’est pourquoi nous préférons parler de changement. Mot qui évoque le long terme.

Ainsi le monde pourra enfin agir. Le problème n’est pas au niveau des idées. Nous les connaissons à peu près toutes. Mais au niveau de l’action.

Nous espérons fermement que la COP27, dont les travaux se sont ouverts en Egypte, consistera à définir des actions avec des engagements et des sanctions pour ceux qui ne les respecteraient pas.

Nous croyons au pouvoir du design et de la création pour contribuer à répondre au changement climatique. Parce que le plus souvent les problèmes se situent au niveau de la conception des produits et des services. Notamment par le design circulaire. Puissant outil d’innovation pour les entreprises et les entrepreneurs qui souhaitent contribuer à une croissance durable et profitable.

Mais à condition de dépasser les notions d’outils et de méthodes dans notre enseignement; ce que nous faisons déjà à l’ESDL.

Parce que la solution consiste d’abord à changer le modèle et pas de le modifier à la marge. Nous croyons qu’on peut y parvenir en changeant les comportements, en faisant évoluer nos visions du futur. Pas seulement à coup de nouvelles techniques.

Pour y parvenir nous devons former des diplômés innovants et avant-gardistes dans leur approche client, avides de changement, intégrés à l’échelle globale, révolutionnaires par nature, authentiques et responsables.

Nous devons dépasser le design pour le combiner à la Science, aux Arts, à l’Entrepreneuriat, aux Technologies. L’ESDL travaille sur ce nouveau modèle pour le rendre opérationnel prochainement.

Sans oublier de mettre l’Homme au centre de toutes nos préoccupations. Sur ce point nous n’aurons pas besoin de changer notre modèle éducatif.

En effet, notre modèle est fondé précisément sur l’idée selon laquelle l’entreprise peut, et doit, s’organiser autour de finalités qui dépassent le seul souci du profit immédiat pour prendre en compte le temps, l’Homme, la société et l’environnement ; parce que nous pensons que c’est le moyen pour l’entreprise d’être encore plus performante en transformant les différents défis environnementaux et humains en opportunités de croissance et de profit.

Voilà la manière dont nous entendons faire face aux défis actuels et garantir le futur durable, notamment pour nos diplômés.

Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir. Mais c’est à nous Écoles, avec toutes les communautés qui les composent, de le prendre, de l’accentuer, la foi chevillée au corps.

Alors oui. Nous espérons fermement que dans 15 jours à la clôture des travaux de la COP 27 le monde aura pris les bonnes mesures. Ainsi, nous nous joignons à ceux du monde entier qui ont déjà déclaré une urgence climatique.

Michel Ducassé
Directeur général de l’École Supérieure de Design des Landes (ESDL)

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